Née sur PSP, la saga InviZimals et ses bestioles en réalité augmentée, avec pour modèle Pokémon, Digimon et autres Skylanders, est bien baptisée... invisible qu'elle est par rapport aux séries à grands succès sus-mentionnées. Désormais débarquée sur PS3, avec InviZimals : Le Royaume Perdu, la série éditée par SCE va-t-elle enfin parvenir à se faire un nom ?
La réalité augmentée laissée de côté, InviZimals : Le Royaume Perdu est un simple jeu d'action 3D à la troisième personne dans lequel le joueur incarne un jeune garçon qui, a la manière du célèbre héros de dessin animé Ben 10, pourra prendre l'apparence des InviZimals qu'il va rencontrer, et ainsi bénéficier de leurs compétences respectives. Il profitera par exemple de l'agilité (toute relative...) d'Ocelotl, le félin balèze, de la force du fonceur Minotaur ou encore des talents de plongée de l'incontournable Tigershark. C'est au total 16 créatures qui pourront prêter leurs forces au jeune Hiro face à une armée de robots, dans le monde coloré des InviZimals.
Enfance maltraitée
Très didactique, InviZimals : Le Royaume Perdu en devient insupportable. Certes, ce titre s'adresse bien sûr aux enfants et il faut évidemment les guider un peu, mais là, chaque interrupteur, chaque item, chaque ennemi qu'on balayera en un seul coup de poing, est sujet à une explication, une description, d'une voix sortie de nulle part ou du brassard du héros, on ne sait plus très bien. Mais si encore c'était le seul défaut du jeu... De par sa linéarité, son concept finalement limité à récupérer des bouboules et frapper quelques robots, ce titre rappelle les premiers (et mauvais) jeux d'action 3D de la PlayStation. Celle sortie en 1994. D'un level design d'une pauvreté affligeante, cet InviZimals est en plus un calvaire à prendre en mains, avec ses combats sans aucune précision, rigides, à l'image de sa gestion des sauts d'une autre époque. Raides comme des piquets quand il s'agit de bondir, les personnages butent contre n'importe quelle petite corniche et ne se s'accrochent pas systématiquement aux rebords. Et comme le système de sauvegarde est mal fichu et renvoie dès qu'on meurt (on s'endort souvent sur la manette) bien loin en arrière dans la progression... bah on enrage. Et ce n'est pas l'arène de combat annexe proposant des combats façon pierre-feuille-ciseaux (la manière conventionnelle de jouer à InviZimals), ni les deux musiques et demie (jolies soit dit en passant) qui sauvent ce titre dont on se demande vraiment pourquoi il existe.
Première incursion sur console de salon pour Invizimals, et au regard du titre qui est ici proposé aux enfants, on se demande qu'elles sont les intentions de Sony si ce n'est de griller ses bestioles auprès des possesseurs de PS3. Sans idées, mal fichu, pauvre en tout, ce Royaume Perdu ferait bien de le rester. A jamais.